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Forte de plusieurs succès, dont Je hais les dimanches, Florence Véran s’est forgé une place à part dans la chanson française. Si elle ne compose plus aujourd’hui, ses chansons continuent de nous émouvoir, comme au premier jour.

 

Rencontres avec le destin

Éliane Meyer, puisque c’est son véritable nom, naît à Paris, en 1922. Son père, un hôtelier de la région Blois, l’inscrit au conservatoire. La jeune fille, qui deviendra plus tard Florence Véran, se destine alors à une carrière de concertiste classique. Mais le destin voudra les choses autrement.

 

Grâce à son mari, le chanteur et comédien Marcel Véran, elle se met à composer des chansons et rencontre Rachel Thoreau, auteur et éditrice. Lucienne Delyle et Dany Dauberson enregistre, en 1949, une des premières chansons de la jeune débutante, intitulée Panama. Cependant, le succès vient l’année suivante avec André Claveau et Gigi. Cette chanson sera reprise par plusieurs autres interprètes, dont Tohama.

 

Grâce à l’éditeur Raoul Breton, cette fois, elle entre dans le cercle des intimes de Piaf. Cette dernière interprète Margot cœur gros, Les amants merveilleux, Traquée et Monsieur incognito. Avec Charles Aznavour, qui fait lui aussi partie de l’univers de la grande dame de la chanson, Florence Véran crée Je hais les dimanches. Même si Édith Piaf a enregistré la chanson, c’est Juliette Gréco qui en fera un succès, en 1952. Par ailleurs, la muse de Saint-Germain-Des-Prés interprétera en 1958, L’amour est un péché (aussi chanté par André Dassary) et, en 1968, Le roi misère.



Expression féminine

Toujours pour Charles Aznavour, elle compose la musique d’une chanson intitulée Le noyé assassiné. Philippe Clay, qui l’enregistre, en 1954, en fait un succès. Parmi les interprètes d’alors, Renée Lebas figure en bonne place. Elle chante Pour rien au monde (1951), On m’a donné une âme (1953, reprise par Mouloudji) et Bal de nuit.



Les interprètes féminines sont très nombreuses dans le répertoire de Florence Véran : Michèle Arnaud (
Les mots, 1958), Maria Candido (La canzonetta, 1957), Dany Dauberson (Ma ville, 1949, Un air d’autrefois, 1949, Les mots, 1956), Lucienne Delyle (Ça te va bien, 1958, Fleur de mon coeur, 1957), Jacqueline François (Paris la nuit, 1950, Toi), Lisette Jambel (Quand on est petite main, 1951), Annie Cordy (As-tu vu la souris, Depuis qu’elle travaille, 1970).



Parmi ces femmes, il faut encore citer Patachou, qui interprète de nombreuses chansons de la compositrice dont
On m’a volé tout ça (1954), Mon petit Français (1958), Ça te va bien (1958), Les innocents (1959) et L’impossible amour (1962). Les hommes ne sont pas en reste. Outre Mouloudji et On m’a donné une âme (1953), il faut citer Jacques Pills (C’est ça la musique, 1956) et Tino Rossi (Amour, enfants et mandoline, 1958).



L’interprète

Parallèlement à sa carrière de compositrice, Florence Véran enregistre plusieurs disques et monte même sur scène. D’abord à l’Olympia avec Lionel Hampton, puis à Bobino avec les Frères Jacques. Elle remplace également Jacqueline Joubert, à la télévision, dans La joie de vivre. Elle se souvient y avoir interprété Nini peau de chien, célèbre chanson d’Aristide Bruant. Enfin, sa fille, Marianne Mille, fit partie d’un duo avec Maurice Dulac, au début des années soixante-dix. Comme quoi, les enfants d’artiste héritent souvent du talent de leurs parents.

 

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1955. Florence Véran présente ses chansons. - (33 tours Pathé AT1047)
Les jambes roses - On m'a volé tout ça - Je hais les dimanches - Quand Sylvie chantait - Paris la nuit - Tu voulais - Panama - Pour rien au monde - On m'a donné une âme - Gigi.



1957. (45 tours Versailles 45S519)
C’est pas croyable - La sorcière de mai.



1957. (45 tours Versailles 45S520)
Le forgeron de Calvi - C’est ça la musique.



1957. (45 tours Versailles 45S548)
La canzonetta - Tu vois, tu sais.



1957. (45 tours Versailles 90S129)
Le forgeron de Calvi - C’est pas croyable - C’est ça la musique - La sorcière de mai.



1957. Florence Véran chante ses chansons. - (45 tours Versailles 90S157)
La canzonetta - Tu vois, tu sais - Dis-moi tambour - Où donc est passé Paul ?.



1958. (45 tours Pathé 45EG350M)
Amour, enfants et mandoline - Pour toi l’amour - Si tu m’as perdu - Il ne verra plus les Antilles.



1959. (45 tours Pathé 45EG451)
Mon ami Pierrot - Ça te va bien - Si l’amour est un péché - N’y allez pas par quatre chemins.



1959. (45 tours Pathé 45EG477)
Au voleur - Paris, Paris pour moi - Oh! Quelle nuit - Les innocents.



1961. (45 tours Pathé EG568)
Pourquoi ? Parce que - Ah! La belle amour - Un impossible amour - Mon ami le Brésilien.