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Arrangeur, compositeur et réalisateur, Yves Lapierre est issu de la formation Les Cailloux, groupe folklorique très populaire dans les années 60. Il composera par la suite pour divers interprètes dont Patsy Gallant, Jean Lapointe, Toulouse ou Ginette Reno, tout en poursuivant une carrière d’arrangeur.

 

Des Cailloux à l’arrangeur

Yves Lapierre naît à Montréal, en 1946. Il rencontre au collège Saint-Paul Jean Fortier, Jean-Pierre Goulet et Robert Jourdain avec qui il forme, en 1963, le groupe Les Cailloux. En 1965, ils remportent le trophée du meilleur disque folklorique au Festival du disque. L’année suivante, la Société Radio-Canada leur propose d’animer une émission pendant l’été. Cette émission, intitulé Les Cailloux, sera reprise pour la saison 1967-1968. Yves poursuit parallèlement ses études musicales à l’école Vincent D’Indy. Les Cailloux se séparent en 1968.


En 1972, avec la collaboration notamment de François Cousineau, le compositeur fonde le studio Tempo. En plus d’enregistrer un album de musique instrumentale, il arrange les disques d’Édith Butler, Julie Arel, Renée Claude, Patsy Gallant, Jean Lapointe, Claude Léveillée et plusieurs autres.

 

De Patsy à Lapointe

Les premiers interprètes d’Yves Lapierre en tant que compositeur seront Georges Dor (Le cœur humain, 1969), Le cœur d’une génération (Ton amour, 1971) et Lise Thouin (À mon bébé, Les cordes à danser, 1973). En 1972, le compositeur amorce une collaboration avec Patsy Gallant. En plus de réaliser et d’arranger plusieurs de ses disques, il donne à l’interprète plusieurs chansons qu’il a composé dont Tout va trop vite (1972), Je voudrais quelqu’un qui m’aime (1972), Un jour comme les autres (1972), Thank you come again (1973) et Un monde est en voie de naître (1974).

 

Autre interprète majeur dans la carrière de l’artiste, Jean Lapointe endisque Cyrano (1976), La chanson (1977) et Chanson brève (1978). À la même époque, il compose Le désamour (1976) pour Renée Claude et Minuit moins quart (1977) pour Jérôme Lemay. Pour Suzanne Stevens, Yves Lapierre compose plusieurs chansons parmi lesquelles figurent Moi de la tête aux pieds (1976), Après la pluie le beau temps (1977), Avec le temps (1977) ou bien encore À deux (1978). En 1977, Julie Arel interprète L’après-midi, qui sera suivi, en 1979 par Dans ton auto.

 

La signature de Lapierre apparaît également très souvent au répertoire de Toulouse comme en témoigne Boogie man (1980), Dancing shoes (1980), Do the best you can, Love you baby (1982), Mont-Royal (1982), Plus loin, Peine d’amour et Tout bas tout doux (1979).

 

Télévision et cinéma

Le compositeur travaille également pour la télévision et le cinéma. Il compose le générique de Jamais deux sans toi, L’or et le papier et La bonne aventure, ainsi que plusieurs publicités, entre 1977 et 1989. En plus, il est directeur musical de diverses émissions de variétés dont Monsieur B. (1974-1975) et L’heure de pointe (1976-1977). Côté cinéma, il signe la musique des films Mustang (1975) de Marcel Lefebvre et de Ding et Dong, le film (1990), d’Alain Chartrand.

Dans les années 90, Yves Lapierre compose pour Ginette Reno (Remixer ma vie, 1991, Libre, 1993, Mon ami mon passé, 1995) et Michel Louvain (Avec des fleurs, 1993). Il connaît également le succès en tant qu’arrangeur avec les albums de Johanne Blouin, dont le magnifique album de Noël, Sainte Nuit. D’ailleurs, cet album demeure un classique du temps des fêtes depuis sa parution. De quoi couronner magnifiquement la carrière de l’arrangeur-compositeur.

 

Image

1974. (45 tours Celebration 2115)

Les Montréalais – Pour un instant.

 

1974. Evidence of eyes (33 tours CTLS 5184 et Celebration CEL-1898)

L'amour nous sourit - Pars pas sans m'dire bye bye - Ça commence doucement - Pour un instant - Aimons-nous – Dominique - Get that ball - Berceuse pour un homme - Just when to go - Les Montréalais.