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Les mots et les mélodies de Franck Gérald restent dans nos cœurs et nos mémoires : La poupée qui fait non, L’homme blanc dans l’église noire, Le premier bonheur du jour etc. Le secret du son succès réside sans doute dans la simplicité qui marque ses chansons.

 

Histoire de famille

Gérald Biessel, c’est son véritable nom, naît à Paris en 1928, d’un père américain et d’une mère française. À l’âge de douze ans, Franck déménage, avec sa famille, à Lyon. Le jeune garçon se passionne pour le dessin, même si un de ses professeurs lui prédit qu’il sera poète. De retour à Paris, en 1945, il étudie au lycée Condorcet, où il aurait côtoyé Serge Gainsbourg.

 

Sur le piano familial, Franck Gérald découvre qu’il peut inventer ses propres mélodies. En 1947, il entre à l’École Supérieure des Arts Décoratifs en décor de théâtre. Il obtient son diplôme quatre ans plus tard.

 

Entre temps, il amorce une collaboration avec son beau-frère, un certain Pierre Leroyer, qui se fera connaître sous le nom de Pierre Delanoë. Grâce à des chansons comme Y’a un pli au tapis du salon, Rondeau pour un électron et Deux harengs dans la pénombre, les deux hommes, désormais duettistes, montent sur la scène du Quartier Latin, lors d’un concours. Grâce à leur victoire à ce concours, divers interprètes s’intéressent au duo de créateurs.

 

Les premiers interprètes

Ainsi, Paul Péri (Le vieux Tobie), Lucienne Delyle (Fleurissez-vous, 1953),  Philippe Clay (Cet air-là, 1958), Simone Langlois (Si jamais tu t’en vas) et Marie Bizet (Quand vous viendrait chez moi, 1952) permettent aux deux complices de se faire connaître dans le milieu. D’ailleurs, grâce à Marie Bizet, ils rencontrent François Silly, le futur Gilbert Bécaud. Avant de partir faire son service militaire, Franck compose avec Gilbert la musique de deux chansons, dont celle de Quand tu danses.



À son retour, Pierre est désormais lancé et Franck doit faire cavalier seul. Il décide donc d’écrire ses propres chansons et de les interpréter lui-même. Pour subsister, il travaille chez un concepteur de meubles modernes. Le soir venu, il rode son tour de chant à l’Échelle de Jacob, entre autres. Jacques Pills enregistre alors
Marc, chanson qui figure sur le premier quarante-cinq tours de l’auteur. Cette époque est aussi marquée par les tournées avec Dalida, où en plus de faire la première partie, il s’occupe des éclairages et des rideaux.



En 1959, Marcel Amont enregistre
Tout doux, tout doucement et en fait un succès. Franck Gérald, qui est sous contrat chez Ducretet-Thomson, enregistre quatre quarante-cinq tours. Puis vient le temps des yé-yés, ou si on préfère celui des adaptations. Pour l’auteur, c’est le début du véritable succès.



Les années yéyés

Les artistes yéyés se feront un plaisir d’accueillir ce nouveau venu (sic) et chanteront ses textes. Frank Alamo enregistre Pour les filles et Lucky Blondo Une fille, Des roses rouges pour un ange blond et C’est bête à pleurer. Richard Anthony connaît plusieurs succès grâce à l’auteur dont Autant chercher à retenir le vent, La corde au cou, Il faut croire aux étoiles et Il te faudra chercher. Françoise Hardy chante Le premier bonheur du jour et La mésange.



Parmi les autres interprètes yéyés de Franck Gérald, figurent Pétula Clark (
L’amour avec un grand A, Ce matin-là, La chance est là, Un enfant le sait, Un jeune homme bien), Sacha Distel (Ce qui reste d’un grand amour), Dick Rivers (Je veux rentrer chez moi, J’en suis fou, Un chemin qui mène à rien), Michèle Torr (La cible, Rien ne sera plus comme avant, As-tu quelquefois pensé) et Sylvie Vartan (Les hommes).



Une décennie de succès

Cependant, il n’y a pas que les yé-yés qui chantent l’auteur. En effet, Catherina Valente (N’oublie jamais que je t’aime, 1963), Téréza (Maintenant je chante), Mireille Mathieu (Qu’elle est belle, Combien de temps), Nana Mouskouri (Celui que j’aime, Roses blanches de Corfou, La fenêtre), Brigitte Bardot (La fille de paille), Régine (Mille fois par jour), Herbert Léonard (Candida), Tino Rossi (Pour Noël), Éva (L’homme blanc dans l’église noire, Fini de jouer), Franck Fernandel (Ma jolie mon amour), Les Compagnons de la chansons (Les bohémiens), Annie Cordy (Baba au rhum, 1960) et le groupe Los Machucambos (Non monsieur) s’ajoutent aux interprètes de cette époque.



Par ailleurs, Franck Gérald collabore aux premières chansons de Michel Polnareff, signant ainsi plusieurs de ses grands succès :
La poupée qui fait non (1966), Love me please love me (1966), Sous quelle étoile suis-je né ? (1967) et Ta ta ta ta (1967). Parallèlement, les Parisiennes enregistrent Il fait trop beau pour travailler et L’argent ne fait pas le bonheur.



Parmi les interprètes fétiches de l’auteur, Robert Cogoi occupe une place importante. Ce dernier connaît le succès dès 1963, avec
Je me sens très seul. Donne un peu d’amour, Prends ta guitare et Pas une place pour me garer connaissent également le succès. Rika Zaraï enregistre aussi des chansons de Franck Gérald dont Tante Agathe, Quand je faisais mon service militaire, Parce que je t’aime et La robe à franges.



La fin d’une époque

Les chanteurs romantiques des années soixante-dix poursuivent le succès de l’auteur. D’abord Mike Brant avec Félicita et Nous irons à Sligo, ensuite Christian Delagrange, avec Sans toi, je suis seul, Reviens mon amour reviens et Petite fille. Enfin, Noëlle Cordier (Comme on pourrait s’aimer), Nicoletta (Du soleil) et Gilles Dreu (Où sont mes camarades) achèvent cette liste des interprètes de l’auteur.



Désormais, Franck Gérald n’écrit plus de chansons. Il est revenu tout naturellement vers le dessin et la peinture. L’artiste profite aussi du temps qui lui reste pour voyager. De toutes ces années, il reste des chansons que l’on fredonne de générations en générations, toujours avec grand bonheur.

 

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Merci de m'aider à compléter cette discographie.

1959. (45 tours Ducretet-Thomson 460V44)
Betty la parade - La fille de joie qui portait des lunettes - Tumahu - Prends ton lasso Lucie.



1959
. (45 tours Ducretet-Thomson 460V458)
Tout doux, tout doucement - Yip yip yi hé - Cet air-là - Ding dong ding dong.



196?
. (45 tours Ducretet-Thomson 460V480)
Clémentine - Cet impossible amour - Pour ton amour - Si ton destin.



196?
. (45 tours Smash SM5)
Banjo boy - Ni chaud ni froid - Notre concerto - O Sole Mio.