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Auteur ayant écrit pour plusieurs générations d’artistes, Pierre Cour a signé bien des succès des années cinquante, soixante et soixante-dix. Parmi ses interprètes, figurent Dalida, Germaine Montero, Jean-Claude Annoux, Enrico Macias et bien d’autres.

 

Les premiers pas

Pierre Cour est né à Brunoy (Seine et Oise de l'époque) en avril 1916. Il devient moniteur d’éducation physique dans l'armée de l'air. À la libération, il se lance dans le journalisme, puis devient comédien. Il acquiert une grande popularité grâce au personnage du régisseur Albert. L'artiste poursuit également sa carrière en éducation physique en animant la Gym du matin à la radio. C’est alors qu’il décide de se lancer dans la chanson.

 

Élyane Dorsay enregistre, en 1950, les premières chansons de l’auteur : Tapis vole et Je t’aime tant. Cependant, ce n’est qu’en 1952, année où Les Compagnons de la Chanson interprètent Mon ami, mon ami, que le succès viendra. Jacques Hélian et son orchestre reprendra la chanson en 1954.

 

Pendant les années cinquante, Tino Rossi (Linda, Toutes les mères, 1954), Germaine Montero (Terrain vague, 1955), Dany Dauberson (Perdue loin de toi), Annie Cordy (Au zoo de Vincennes, 1958) et Henri Genès (Les moules, 1959), entre autres, mettent à leur répertoire des chansons de l’auteur.



Les gitans

En 1958, Pierre Cour écrit Les gitans. La chanson est enregistrée par Dalida, entre autres, qui en fait un succès. Cette dernière interprétera, en 1960, De Grenade à Séville. Autres vedettes des années cinquante, Mathé Altéry (Rêve mon rêve, 1961, chanson également interprétée par Isabelle Aubret), Luis Mariano (Que l’amour me pardonne, Argentina Sérénade, 1958), Maria Candido (Le coeur de Paris, 1960) et Philippe Clay (Émilia, 1961) n’hésitent pas à chanter les textes de cet ancien pilote. En 1960, Pierre Cour remporte le Grand Prix Eurovision avec Tom Pilibi, chanson interprétée par Jacqueline Boyer. Cette victoire débouche sur une longue collaboration avec le compositeur André Popp, qui a signé la musique de cette chanson.



À l’ère du yé-yé, de nouveaux interprètes font leur apparition dans la carrière de l’auteur : Pétula Clark (
À London, 1961, Dans le train de nuit, 1962, J’ai tout oublié, 1963), Dick Rivers (Anna Annabelle), France Gall (Si j’étais garçon, 1964), Sacha Distel (Oui oui oui oui, 1960), Les Surfs (Pourquoi pas moi) etc.



Toujours avec succès

Outre les chanteurs yé-yé, d’autres artistes mettront à leur répertoire des chansons signées par Pierre, dont Jean Ferrat (Sainte-Canaille, 1963), Nana Mouskouri (Laissez-moi pleurer, 1963, Ma maison devant la mer, 1970), Michèle Torr (J’ai brûlé ta lettre, Notre amour n’est pas mort, 1966) et Rachel (Le chant de Mallory, 1965, Entre le ciel et la mer, Adieu Tonio, Ma maison).



Pendant les années soixante, Enrico Macias collabore souvent avec Pierre Cour. Cette collaboration donnera naissance à plusieurs succès parmi lesquels figurent
Les filles de mon pays (1964), Le jour de ton mariage (1966), La lavande (1966), La vie dans la vie (1968), Oublie les filles (1969) et Paris s’allume (1969). Jean-Claude Annoux collabore également avec l’auteur. Vive la mariée (1964), Mort au champ d’amour (1965), Le jour de notre amour (1966) et Le déluge (1968) sont des chansons issues de cette collaboration.



L’amour est bleu

Par ailleurs, en 1967, l’auteur signe ce qui deviendra son plus grand succès : L’amour est bleu. La chanson est créée par Vicky Léandros, puis est reprise par Michèle Torr, Les Compagnons de la Chanson et l’instrumentiste Paul Mauriat (la musique de la chanson est d‘André Popp). Ce dernier fera connaître la musique de cette chanson aux États-Unis. À l’origine, L’amour est bleu fut présentée au Concours Eurovision.



À la fin de la décennie, Pierre est interprété par Hervé Vilard (
La princesse et le soldat, 1969), Téréza (La maison du printemps, 1968), Romuald (Une rose à la mer), Pascal Danel (Le funambule, 1969), Éva (Michaël et Jimmy, 1968), Sheila (Love maestro please, Du côté d’où viendra le jour, 1969) et Marie Laforêt (À la gare de Manhattan, 1968, Au printemps, Roseline, 1969).



Pendant la décennie suivante, l’auteur collabore avec Roger Whittaker :
La ballade de l’amour, Une rose pour Isabelle, Mon pays bleu, Le dernier adieu, L’été est mort ce soir, Hello, bonjour, happy day etc. Il signe également des chansons pour Carlos (Ali-Baba, 1974), Séverine (C’est la vie, 1971) et Marcel Zanini (Tu veux ou tu veux pas).



Par la suite, Pierre Cour se fait plus rare. Il nous quitte en 1995, à l’âge de 79 ans. Cet auteur laisse derrière lui des centaines de chansons, dont certaines restent encore à découvrir.